Avis circonstancié…
Que cette toute nouvelle A3 soit une élégante voiture, c’est indiscutable. Racée, aux traits nets et bien dégagés derrière les oreilles, cette Audi n’apporte cependant pas un grand élan de fraîcheur dans la gamme
. Le problème, c’est cette obsession de l’air de famille qui demande d’être expert tatoué aux quatre anneaux pour les différencier. Pourtant, tout change et c’est là le comble ! Enfin, comme on dit dans ces cas-là, les goûts et les couleurs…
Un syndrome familial, que l’on pourrait baptiser « Golfite aigüe »… A ce sujet, notez que cette A3 repose sur une toute nouvelle plateforme, entièrement modulable et qu’elle partagera d’ailleurs avec la future Golf VII.
Sécurité et commodité
Dans un premier temps, l’A3 ne sera disponible qu’avec trois moteurs. Du côté des diesels, c’est ce qui nous (vous) intéresse probablement le plus, c’est le 2.0 TDI qui a été retenu, mais dans une variante insolite à 150 chevaux. En essence, le 1.4 TFSI promet 122 chevaux et le 1.8 TFSI, 180 chevaux.
Plus tard dans l’année (commandes à partir d’août et livraisons en décembre), Audi déboulera avec le 1.6 TDI, appelé à faire l’immense majorité des ventes chez nous et annoncé à 3,8 l/100 km, soit des émissions de CO2 de 99 g/km !
Bon, et ça roule comment ?
Premier galop d’essai avec la version que vous attendez tous, la 1.6 TDI ! Premières impressions au moment de sortir du centre de Palma de Majorque où se déroule ce premier essai : l’A3 se fait plus feutrée et docile que jamais. Le moteur est d’un remarquable mutisme et le châssis se faufile avec agilité et facilité.
L’autoroute se pointe, plutôt vallonnée dans ce cas-ci, donc : gaz ! Et là, c’est la déception : à force de vouloir faire tomber les valeurs de CO2 et de consommation, les constructeurs n’en finissent plus de rallonger les rapports de boîte de vitesses. Au point, malheureusement, d’étouffer la mécanique, pourtant volontaire à la base ! Le 1.6 TDI paraît donc à court de jus au moment de dépasser, ce qui implique d’incessants changements de rapports…
Vive l’essence !
Bilan mitigé donc, mais le sourire revient avec la 1.4 TFSI de 122 chevaux, qui coupe le sifflet à deux de ses quatre cylindres lorsque le conducteur a le pied léger. Il rend l’A3 plus vivante, mais surtout, son caractère est nettement plus emballant : vif, plein à tous les régimes, il offre des relances pétillantes et agrémentées d’une sonorité qui n’a rien de désagréable. Une éclatante réussite ! Reste à vérifier sa consommation qui devrait, à première vue, être comprise entre 6,5 et 7,5 l/100 km.