jeudi 7 février 2013

Mali 2013

Près d'un mois après le début de son intervention au Mali contre les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui se poursuivait jeudi, la France pense déjà à son retrait progressif de ce pays et a demandé à l'ONU de préparer l'envoi d'une force de maintien de la paix. 

La France a évoqué la perspective de la création d'une opération de maintien de la paix (au Mali) sous casque bleu lorsque les conditions sécuritaires le permettront», a déclaré mercredi l'ambassadeur français Gérard Araud à 'ONU à l'issue de consultations à huis clos du Conseil de sécurité.
Selon le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, la future force de l'ONU «sera d'abord basée sur l'existant, c'est-à-dire les unités de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et du Tchad». Les forces de la Cédéao forment la Misma (Mission internationale de soutien au Mali), autorisée par une résolution du Conseil de sécurité en décembre.

La Misma doit à terme envoyer quelque 6.000 hommes, mais leur déploiement est lent, seuls environ 2.000 se trouvant actuellement au Mali, soit un peu plus que ceux du Tchad (non membre de la Cédéao) qui a promis 2.000 hommes: environ 1.800 se trouvent déjà à Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako.
Tout ou partie de ces troupes africaines passeront sous la bannière ONU mais il ne s'agira pas d'une force hybride, comme la Minuad au Darfour (force conjointe ONU/Union africaine). Ce sera "une force sous casque bleu avec une chaîne de commandement remontant au Conseil de sécurité", a précisé M. Araud.
Il n'y aura cependant pas de Casques bleus au Mali avant la fin de l'offensive française et sans plusieurs semaines de préparation.

Le président français François Hollande a indiqué que la France envisageait de commencer à retirer ses soldats en mars, "si tout se passe comme prévu".
Son chef de la diplomatie Laurent Fabius a précisé de son coté mercredi que la France oeuvrait pour une mise en place d'une opération de l'ONU en avril.