C’est le retour de la cavalerie sauvage, chez les sportives françaises ! La Mégane RS, on connaît : ça ressemble à la voiture de société de votre beau-frère, mais ça enfume des VW Golf GTI au déjeuner ! En version Trophy, il n’est même plus question d’exploser les chronos au feu rouge, mais bien sur la grande boucle du Nürbugring !
8 minutes et 8 secondes !
Vous n’aurez même pas le temps de cuire un œuf dur, que la Mégane RS Trophy aura bouclé le grand circuit du Nürbugring ! Une grosse vingtaine de kilomètres avalée à un train d’enfer, ce qui lui a d’ailleurs valu le record pour une traction avant de série. Un record précédemment tenu par… une autre Mégane, la R.26R. Un monstre vaguement homologué pour la route, basé sur la précédente Mégane, mais bien incapable d’offrir la polyvalence de cette RS Trophy !
Série limitée !
Bon, commençons de suite avec les mauvaises nouvelles : l’engin ne sera produit qu’en 1000 exemplaires et pas un de plus… Autant dire que convoitise, il y aura ! Sauf que… Le prix très compétitif de la Mégane RS « traditionnelle » s’envole à 34.500 € ! Autant dire que l’exclusivité se paye contre monnaie sonnante et trébuchante…
Parures de guerre !
En guise de signes distinctifs, on retrouve les jantes de 19 pouces à liseré rouge, un stripping noir de toit (optionnel) ainsi qu’un nouvel aileron arrière. Les larges logos latéraux mettent également la puce à l’oreille. Série limitée oblige, une plaquette numérotée située sur la console centrale vient rappeler l’exclusivité de la chose…
265 chevaux !
Le moteur 2 litres turbo a subi une petite cure de vitamines, ce qui le fait gagner 15 chevaux et 20 Nm. Voilà qui donne 265 chevaux et 360 Nm ! Ainsi animée, la Mégane RS Trophy promet le 0 à 100 km/h en 6 secondes (- 0,1 seconde), parcoure le kilomètre départ arrêté en 25,4 (- 0,3 seconde), pour une vitesse de pointe dépassant désormais la barre des 250 km/h de 4 unités ! Bonne et étonnante nouvelle, la consommation est en baisse : de 8,4 à 8,2 l/100 km, soit 190 grammes de CO2 au kilomètre
Et question châssis ?
Pour faire coller son chariot de feu à la route, Renault n’y a pas été par quatre chemins : on retrouve des pneus Bridgestone Potenza RE050A aux quatre coins.Le dessin asymétrique promet un confortacoustique en hausse, mais surtout, un meilleur grip sous la pluie et sur itinéraire très sinueux.
Yellow fever !
Dans l’habitacle, le jaune est à l’honneur : on le retrouve en guise de fond de compte-tours ainsi que sur le rappel de volant (le petit trait vertical située au milieu de sa partie supérieure). Les baquets Recaro annoncent quant à eux, la couleur : du sport avant tout ! Ce qui est confirmé par le ciel de toit noir… Pourtant, pour une version aussi manifestement orientée vers la piste, l’équipement n’a rien d’indigent. Au contraire : on y retrouve tout le confort habituel, à savoir la climatisation automatique, le démarrage clé mains libres, la stéréo avec les diverses connexions… Etonnant que Renault ne songe pas à développer (pour l’instant ?) une version plus radicale, donc plus… spartiate ! Bon, puisque les présentations sont faites… En route ?
En route !
Le démarrage s’effectue donc classiquement en pressant le bouton ad-hoc, comme à bord de n’importe quelle Mégane dCi. Le moteur s’ébroue silencieusement dans un grognement grave. Jusque là, pas de quoi faire exploser l’adrénaline. Bon, il s’agit d’abord de sortir de la ville, ce qui sera l’occasion de faire chauffer la mécanique. Hormis la suspension relativement sèche, cette Mégane s’emmène comme n’importe quelle autre berline moyenne. La visibilité est excellente vers l’avant, mais plutôt catastrophique de trois-quarts arrière. Bon, jusque là, que du classique… Attendons voir…
Chargez !
Cette fois, c’est dégagé. Gaz ! En envoyant la sauce sur une traction avant, on s’attend toujours à un volant remuant, ne sachant trop s’il doit vous envoyer dans le fossé gauche ou celui de droite. Rien de tout cela ici ! Les accélérations franches, y compris sur les premiers rapports, ne refilent pas le parkinson à la direction ! Juste un léger tressaillement ! Ce qui accroît la précision, mais aussi le confort de conduite. Et cette direction, quel bonheur…
Et ce moteur ?
Pour pousser, ça pousse ! A tous les étages même ! Depuis les bas régimes, avec un léger tressaillement aux alentours de 2.500 tr/min et ça n’en finit plus de tirer la carlingue jusqu’à 6.000 tr/min environ ! Pendant ce temps, le souffle rauque et chaud du turbo s’occupe de vos oreilles. Impressionnante, la sonorité n’a certes pas la musicalité d’un six cylindres, mais elle constitue néanmoins un autre atout de ce modèle… Du moins, à la condition de « mettre la patate » ! Sinon, c’est un son plutôt banal qui se murmure dans l’habitacle.Quant à la boîte, elle se manie sans difficulté, y compris dans les moments chauds. Rapide et verrouillant correctement, elle seconde bien le moteur, mais ne présente pas l’agrément « viril » de certaines boîtes germaniques (BMW, Porsche).